Il existe à saint Pons quinze compoix dont les plus anciens sont de 1500 et 1550 (non cité dans la thése de Michelle CHERIF).
Ces registres destinés à determiner la valeur de la taille (impot du roi), listent les noms des lieux (ou gache pour l'intra-muros), la localisation par rapport aux parcelles voisines (les confronts), leurs surfaces, les propriétaires (quelquefois leur activité) et l'allivrement (valeur du bien)
Ces registres ont été exploités par Michelle CHERIF NISSELS dans sa thèse de doctorat (Réf ANRT : 38364) travail considerable (7 volumes avec sources et bibliographie commentée)
UNE COMMUNAUTE URBAINE ET RURALE EN LANGUEDOC A LA FIN DU GRAND SIECLE: SAINT-PONS-DE-THOMIERES, CAPITAL DE DIOCESE.
thése qui a fait suite à son memoire de maitrise et de DEA sur Saint Pons également au XVIIe siecle.
M. CHERIF a presenté son travail de these en Mairie en 2001 avec une exposition . Sa conference a ét"é publié dans le bulletin n°4 HISTOIRE ET PREHISTOIRE DU PAYS SAINT PONAIS edité par le GASP (musee de Prehistoire regionale et de Megalithisme de Saint Pons)
De nombreuses informations ont été tirées de ce travail notamment dans l'onglet l'histoire des batiments
On retiendra en outre qu’en 1680 la communauté( qui comprend Courniou et Les Verreries) comporte 7600 hectares dont la moitié sont rattachés directement à l’Eveché et au Chapitre et destiné à un usage collectif payé par la communuté . Ce sont les vacants dont fait parti le bois de Serinian qui couvre 250 hectares. Les toits des maisons sont recouverts de lauzes ou dalles en gneiss ou en schiste (ardoises) et dans le terroir aussi par du gineste (genet) ou paille. Les lauzes sont extraites pour la plupart dans la communauté à Courniou , Babbbeix et Usclatz (lieux dits les lauziés ou les lauziers) mais aussi à marthomis et Proulio. Les charpentes sont en chene ou en chataignier. Les landes, les bois de chataigniers, chenes rouvres ou verts ,hetres et peupliers couvrent une bonne partie des terres.
Parmi les autres conférences (toutes remarquables !) publiées dans les bulletins HISTOIRE ET PREHISTOIRE DU PAYS SAINT PONAIS et apportant des informations sur les ressources locales pour le bati :
- * « Les communications, voies et échanges autour de Saint Pons au cours des siècles » par François CHARRAS (bulletin n°2)
Ce travail fait notamment etat des differents tracés (4) du « chemin de la montagne » par ou était acheminé l’essentiel du bois de chauffage pour Saint Pons (bois issu de la foret de la Blanque) , des progrés et des difficultés des routes , des produits echangés, de l’apport des cartes anciennes, et des archives.
- * « Le marbre dans Saint Pons de Thomieres » par Pierre MAILHE (bulletin n° 3)
Cet article explique de façon claire et très documentée les liens étroits entre les marbres, la religion et l’architecture tout au long de l’histoire bien sur à Saint Pons mais aussi à Versailles.
- * « Genealogie des trois ages de pierre » par Pierre MAILHE (bulletin n° 4)
- * « Marbres dans le Saint Ponais » par Louis ANGLADE (bulletin n° 4)
- * « La Montagne sacrée du Lauzet Randonnée à travers le temps Geologie- Speleologie- Prehistoire » par Pierre MAILHE et Gabriel RODRIGUEZ (bulletin n° 3)
Il existe également le cadastre napoleonien et sa matrice. Ce cadastre indique egalement des noms de lieux qui peuvent signifier les ressources du lieu.
Ainsi le compoix 1680 mentionne des lieux: carriere à Usclatz, lauzies à Bapech ; et le cadastre napoleonien de Courniou : les carrieres (section K feuille2) et laouzios (section N).
Les ouvrages historiques apportent aussi des élements de compréhension du patrimoine bati:
Parmi les auteurs du Saint ponais Joseph SAHUC a été l'un des plus prolixe. (son oeuvre selon François CHARRAS)
Dans son ouvrage "Saint Pons de Thomieres" de 1895 (p. 97) J.S. donne une description succinte du fonctionnement des boutiques (ou echoppes)
L'acheteur demeurait dans la rue et faisait des acquisitions sur l'appui du taulier; on ne penetrait à l'interieur que pour traiter des affaires plus importantes.. il n'y avait pas de devanture vitrée, separant le magazin de la rue avec laquelle le marchand se trouvait ainsi en communication directe. La nuit, la fermeture s'opérait en laissant retomber des volets superieurs fixés dans le haut à une imposte, et en relevant en même temps des volets inferieurs attachés à l'appui et qui rabattus pendant le jour servaient à l'etalage.
Et egalement:
Il y avait en 1691 11 maçons et 11 menuisiers (P 95)
La partie haute de l'ancien diocése de Saint Pons a toujours été trés boisée...il y a eu de trés bonne heure à Anglés un maitre des Eaux et Forets.
.... visite administrative en 1322 de la foret de la blanque dite bois royal de Breil, le Briol et la Planque. (p 124)
........usage du bois mort dans le bois de Serignan. (p 68)
.................la forêt de l'Espine ( à Angles?) (p54)
Les armoiries de la ville:... chene de sinople... arbre de sinople... orme de sinople...(p 35)
.............................
Les materiaux que l'on retrouve dans le patrimoine bati datent de son edification, de ses amenagements voire de periodes plus anciennes s'il s'agit de reemploi.
Si St Pons est reconnu comme cité marbrière ( à notre connaissance seul Bagnère de Bigorre est également construite en marbre)
Elle l’est peu pour son patrimoine architectural, qui pourtant est tout aussi exceptionnel.
Ainsi plus de 200 fiches « archéologiques » ont été dressées dans les années 1948 par le conservateur HYVERT et dans les années 1990 la DRAE , L’ABF proposaient à la mairie d’engager une procédure de secteur sauvegardé.
La base pop.culture.gouv.fr détient 696 résultats pour ST Pons de Thomières
En principe tout amenagement ou restauration d'edifice historique est precedé d'un diagnostic mais aussi d'une étude historique.
Regis NEBOUT architecte du patrimoine a dressé des notices historiques - patrimoine pour:
* ancienne sous-prefecture et hotel du parc
En 2006 des eleves de l'Ecole de Chaillot ont réalisé une etude d'urbanisme (certificat et topographie historique) en deux parties:
N'oublions pas l'exposition realisée par la mairie avec le concours de la DRAC qui a été valorisé sous forme d'un livret en 1996 "Saint Pons de Thomiere richesse du passé, richesse de demain"
Sur le marbre beaucoup d'etudes ont été réalisées (cf: onglet marbres) et aussi des colloques (Pezenas Cessenon et St Pons en 2016) et des journées scientifiques organisées par la communauté de commune et l'association MENERBES dont la derniere à SIRAN en novembre 2019.
Chapiteaux romans du cloitre de Saint Pons (Revue Patrimoine du Sud n°4 2016) L'on peut voir une exposition sur les chapiteaux dans le hall d'entrée de la Mairie ainsi d'ailleurs que sur les variétés de marbres exploités dans le temps et actuellement.
L'histoire du Monastere a d'ailleurs fait l'objet d'une etude par Leslie BUSSIS-TAIT dont l'article (en cinq parties: partie 1; partie2; partie3; partie 4; partie 5) a été publié dans la revue études héraultaises 1995-1996 n° 26-27.
L'historienne locale Micheline GALIANA HALLER a etudié tant l'architecture de l'ancienne abbaye et de la cathedrale que l'histoire esclesiastique et publié ses resultats dans les lettres "Comité du Vieux Saint Pons" en 2010 et aprés. Ces documents sont affichés à l'entrée de la Cathedrale. Parmis celle ci:
* Modifications des façades de la Cathedrale
* La Chapelle Saint Barthelemy
En 2016 a été inauguré le parcours patrimoine dans la vieille ville qui comporte plus de 10 panneaux explicatifs, cette réalisation a été réalisée par un groupe de travail.
Par ailleurs tout un ensemble d'anciennes cartes postales et de photos ont été rassemblées
Notons que le pays Haut Languedoc et Vignobles a candidaté pour le label "Pays d'Art et d'histoire" qu'il a obtenu en 2019
La cathedrale souffrant de problémes enormes d'infiltration d'eau fait l'objet depuis 2018 d'une restauration des toitures qui sera suivie d'une restauration des chapelles. Ces travaux ont été notamment precédée d'une étude diagnostic en 2014