(Déclaration de travaux novembre 2020)
OBJECTIFS ET RAPPELS
Elevation realisée par Mathieu REYNES |
Pour avancer le projet et permettre un accès plus facile au futur espace la réouverture a été engagée.
Rappelons que le BET structures VIRELIZIER après avoir fait installer la poutre IPN avec tirants pour maintenir la façade avait conditionné l’ouverture des arcades à l’abaissement de la façade et à la fermeture de la porte.
La poutre, les tirants et l'abaissement de la façade ont été réalisés.
Rappelons que la façade présentait (et presente) un fruit de prés de 50 cm à hauteur du 1er étage en son milieu qui peut s’expliquer par des ouvertures trop importantes en rez de chaussée (plus de flexibilité) et un déport du poids des 2 étages vers l’extérieur (allèges des fenêtres) accentué probablement par le poids et l’ancrage des poutres du plancher.
Il est d’ailleurs possible que la construction initiale (1641 sur la clef de voute) ne comportait pas d’étages du fait de la largeur des trumeaux à l’intérieur et de l’architecture différente des étages supprimés (XVIIe et au delà)
A noter que Melle CHERRIF indique que le compoix de 1637 mentionne 2 planchers pour cette partie et 3 planchers pour la maison suivante (n°17) ; néanmoins cette dernière maison qui est dans son jus en comporte seulement 2.
ANALYSE DU MUR (aprés decroutage partiel)
Rappelons que d'aprés les recherches réalisées l'occupation d'origine de cette partie de maison (partie est du n°15) était un atelier de cardage (avec commerce?)
LA FACADE (coté rue)
Les éléments de marbres permettent d’imaginer la forme et aux dimensions des ouvertures d’origines
Les arcs sont de même architecture avec des pieds droits communs ce qui implique une construction et une ouverture simultanée.
Arc de gauche
La lauze de pied en gneiss couvre l’ensemble de l’ouverture ce qui devrait indiquer que l'arcade etait ouverte en totalité ; cette lauze présente une légère cassure coté droit. Elle pourrait être à son niveau d’origine ou légèrement abaissée si l’on se fit au niveau de l’entrée et du dernier élément en marbre du pied droit de droite.
Ce dernier élément présente un chanfrein abaissé (par rapport à celui de gauche) ce qui n’apporte pas plus d’indication
Arc de droite
Il semble exister un élément de lauze en gneiss sur 1 mètre environ à gauche démarrant sous ou à hauteur de l’élément ci-dessus ce qui pourrait accréditer l’hypothèse du niveau légèrement abaissé.
L’échancrure sur ce même élément ne semble pas apporter à priori d’indication supplémentaire.
Par ailleurs à droite l’élément du pied droit descend peu.
Il est donc probable que l’ouverture d’origine comportait un soubassement (allege) soit :
- Sur la totalité (ce qui est le plus vraisemblable compte tenu que l'arcade de gauche etait ouverte en totalité)
- Sur une partie
L’appui de la fenêtre constitué d’une lauze en gneiss déborde mais n’atteint pas les montants de l’arcade.
Une exploitation plus fine donnera peut être la forme d’origine du soubassement
LA FACADE (coté intérieur)
Seules apparaissent les deux trumeaux de l’arc de droite (vue de l’intérieur) qui au départ sont minces (20cm) en s’évasant vers la rue avec une feuillure et emplacement pour une barre de tenue du vantail. Les pieds droits sont constitués d’éléments de marbres occupant chacun toute la largeur jusqu'à l’imposte (départ de la partie voutée)
La partie haute des trumeaux (coté intérieur) est constituée de petit appareil puis reliées entre elles par des linteaux (voutés?) en pierres sur champ quasi horizontaux
Ces linteaux sont très abimées de part et d’autre du trumeau central.
(autres vues, élévation et coupe)
Le linteau de gauche très grand a été soutenu des deux cotés par des « piliers » en pierres et appuyé sur des linteaux en bois dont celui coté espace est également abimé. A gauche le linteau pierre et les linteaux bois rentrent ! dans le mur mitoyen.
Ces linteaux pierres soutiennent en partie le mur au dessus des arcades du moins ce qu’il en reste dans lequel sont ancrés les tirants avec plaque et ou se trouvent les alleges des anciennes fenêtres de l'etage.
NOTA : Ces linteaux (quasiment plats) constitués par des pierres debouts relèvent bien sur d’un savoir faire spécifique, et portent à penser que le bois pour la construction était peu abondant au XVIIe siècle époque de leur construction, ce qui est aussi corroboré par les (nombreuses?) "caves" voutées en pierre presentes dans la vieille ville. |
TRAVAUX
Comme indiqué il s’agit d’avancer le projet et permettre un accès plus facile au futur espace.
Les enduits, l’habillage en bois…. feront parti de l’aménagement de l’espace et donc seront définis par l’architecte ultérieurement
L’ouverture de la grande arche parait difficile tout au moins à ce stade car elle est quasi intégrée dans la maison voisine et surtout est obturée coté intérieur par les deux renforts qui soutiennent le grand linteau et dont celui de droite renforce le trumeau central commun à la petite arche, trumeau qui est particulièrement étroit.
A noter que la fermeture de la porte demandée par le BET VIRELIZIER renforcera l’autre trumeau de la petite arche qui est aussi particulièrement étroit.
Par contre la fenêtre incluse dans la grande arche dégagée de son volet apportera une vision intéressante…
En définitive les travaux consisteront essentiellement à :
* Consolider le mur
* Boucher la porte
* Remplacer le linteau de droite abimé par une poutre en béton (la solution consistant à armer ce linteau (lames acier dessus et dessous reliées par des "anses") n'a pas été agrée? par le BTE consulté (poutant il s'est averé qu'a l'enlevement des etais il tenait)
* Remplacer le linteau bois supportant le linteau de gauche
* Ouvrir la petite arche
La dépendance des travaux entre eux (stabilité de l’ensemble, utilisation des pierres..), les conditions d’accès… nous a conduit à consulter les entreprises sur la base d’une chronologie des travaux.(valant descriptif détaillé)
L’entreprise ROUAUD a répondu
En cours des travaux et avant de réaliser l’ouverture de l’arcade elle a proposé de rajouter un tirant entre les deux arcades (à l’endroit le plus critique) tirant s’appuyant à l’intérieur sur un poteau bois tenu par un socle au sol et la poutre IPN. Ce qui a été fait.
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